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Et si l’avenir de la banque se jouait à l’école ?
La digitalisation a bouleversé la relation bancaire.
En moins de dix ans, les conseillers sont devenus des “coach clients”, les applications ont remplacé les agences, et l’intelligence artificielle s’invite désormais dans la gestion des portefeuilles comme dans les échanges du quotidien.
Mais dans cette accélération technologique, une question demeure : comment maintenir la confiance ?
Selon le dernier Observatoire de la confiance financière (2025), près de 45 % des Français estiment que leur banque “ne les comprend plus”. La défiance s’installe, nourrie par la complexité des produits, la distance relationnelle et une méfiance grandissante face aux algorithmes.
Et si la réponse ne résidait pas seulement dans l’innovation, mais aussi dans l’éducation ?

1. EDUCFI : un dispositif au croisement de la pédagogie et de la citoyenneté économique
Lancé par la Banque de France et le ministère de l’Éducation nationale, le passeport EDUCFI (Éducation Économique, Budgétaire et Financière) vise à offrir aux collégiens une première approche concrète de la gestion financière : budget, épargne, moyens de paiement, crédit et prévention des arnaques. Le programme est bien structuré : une séance de deux heures, un quiz d’évaluation et une plateforme complète de ressources sur Eduscol et Mes Questions d’Argent.
Les enseignants disposent donc d’un socle solide.
Mais sur le terrain, la réalité est plus nuancée : surcharge des emplois du temps, disparités entre établissements, appropriation inégale des supports.
Autrement dit, l’enjeu n’est pas de créer de nouveaux contenus, mais d’aider les acteurs éducatifs à faire vivre ceux qui existent déjà.
Et c’est précisément là qu’intervient la mission sociétale de cabinets comme Omézia : relier les sphères éducative, économique et citoyenne.
2. Pourquoi la littératie financière devient un enjeu stratégique pour les banques
Pendant longtemps, l’éducation financière a été perçue comme une mission publique, éloignée des préoccupations des entreprises.
Mais le contexte a changé.
Face à la montée de la désinformation économique, des arnaques numériques et des crises de confiance, la littératie financière devient un enjeu de stabilité du système bancaire lui-même.
Une population mieux formée, c’est :
- des décisions financières plus éclairées
- des relations clients plus transparentes
- moins de litiges, de surendettement ou de défiance
et, à long terme, une meilleure fidélisation.
Pour les institutions financières, s’associer à des programmes comme EDUCFI ne relève plus du mécénat, mais d’une stratégie d’impact : investir dans la connaissance, c’est investir dans la confiance. C’est aussi une manière de repositionner la banque comme acteur éducatif du XXIᵉ siècle, capable d’accompagner la société dans la compréhension de ses propres outils.
3. L’école, maillon oublié de la relation bancaire
Le passeport EDUCFI introduit un changement culturel majeur : il place la relation à l’argent au cœur du parcours éducatif, bien avant la majorité.
C’est une rupture profonde avec la logique traditionnelle où la première “rencontre bancaire” se faisait à 18 ans, souvent à l’occasion d’un crédit étudiant ou d’un premier emploi.
Former les jeunes dès le collège à comprendre un relevé, un taux ou une fraude en ligne, c’est préparer une génération de citoyens capables d’interagir lucidement avec leur banque.
Mais c’est aussi recréer un langage commun : celui de la responsabilité, de la valeur et du discernement.
Pour Omézia, cette passerelle entre école et banque représente une opportunité rare : celle d’unir les compétences économiques des entreprises et l’expertise pédagogique du terrain.
Une éducation financière réussie ne repose pas sur plus d’informations, mais sur plus de sens partagé.
4. Le rôle d’Omézia : catalyseur entre institutions, entreprises et territoires
Omézia agit comme un facilitateur d’appropriation.
Notre mission n’est pas de remplacer les dispositifs publics, mais de les amplifier : aider les établissements à s’en emparer, accompagner les professeurs dans leur mise en œuvre, et relier les acteurs locaux (banques, associations, collectivités) pour créer une dynamique d’écosystème.
Nos axes d’intervention :
- Décryptage stratégique : accompagner les directions RSE et communication des banques pour traduire leur engagement EDUCFI en actions concrètes sur les territoires.
- Médiation pédagogique : co-animer des ateliers avec les enseignants, en s’appuyant sur les ressources officielles Eduscol et Banque de France.
- Territorialisation de l’impact : concevoir des partenariats locaux (villes, collèges, associations) pour faire vivre l’éducation financière au plus près des réalités sociales.
C’est une approche d’équilibre : ni institutionnelle, ni purement commerciale, mais profondément humaine et collective.
5. De la pédagogie à la confiance : une transformation culturelle
La confiance bancaire ne se décrète pas par une campagne de communication ; elle se construit, lentement, par des expériences cohérentes et des savoirs partagés. Le passeport EDUCFI incarne cette logique : il ne s’agit pas seulement d’apprendre à gérer un budget, mais de comprendre le rôle social de la finance. En aidant les jeunes à appréhender l’argent comme un outil et non comme une fin, on réintroduit la notion de responsabilité dans la relation économique. On contribue à restaurer la confiance, non pas en la banque comme institution, mais en la capacité des individus à agir de manière éclairée.
Conclusion – Le nouveau pacte de confiance
L’avenir du secteur financier ne se jouera pas uniquement sur l’intelligence artificielle ou la data.
Il se jouera aussi sur la capacité des acteurs à reconnecter la technologie à la conscience, et la performance à la pédagogie.
Le passeport EDUCFI n’est pas une formalité scolaire ; c’est le signe d’un tournant.
Celui d’une économie qui choisit d’éduquer plutôt que de séduire, d’expliquer plutôt que de promettre.
“L’intelligence financière n’est pas une compétence technique ; c’est une forme de lucidité citoyenne.” – Omézia
🧭 Introduction Il y a des mots qu’on prononce facilement devant les enfants : “bonjour”, “bravo”, “fais attention”, “dépêche-toi”. Et puis, il y a ceux qui restent coincés quelque part entre la gorge et le cœur. “L’argent”, souvent, fait partie de ces mots-là. Tabou pour les uns, source de tensions pour

